08/02/2024
Le pôle de compétitivité Infra2050, premier pôle consacré aux travaux publics, a été officiellement lancé le 8 février 2024. Porté par deux régions (Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté), ce 55e pôle a été labellisé en mars 2023 pour deux ans sous conditions dans le cadre de la phase V du dispositif.
Labellisé en mars 2023 par l'État dans le cadre de l'appel à projets Phase V des pôles de compétitivité, le pôle des infrastructures et de l'aménagement des territoires Infra2050 a été officiellement lancé le 8 février 2024.
C'est le fruit d'une collaboration entre le cluster Indura (Infrastructures durables Rhône-Alpes), le cluster Ecorse TP et l'Institut pour la recherche appliquée et l'expérimentation en génie civil (Irex). Ses missions, comme l'a expliqué Christophe Moscatelli, président du pôle, lors du lancement officiel, sont les suivantes : concevoir, construire et exploiter des infrastructures bas carbone, penser et adapter les infrastructures pour un usage décarboné, les faire évoluer pour assurer la résilience des territoires et intégrer le numérique.
Objectif : accompagner 36 projets d'ici fin 2024 et passer à 300 adhérents. À l'heure actuelle, il compte 243 adhérents, parmi lesquels 74 start-up, 64 ETI et grandes entreprises, 54 laboratoires et centres de recherche. Et côté projets, "on en a quelques-uns dans les tuyaux", a signalé Christophe Moscatelli. L'idée est d'aider les adhérents à se positionner sur des projets de financement public, de fédérer des consortiums d'entreprises, universités et laboratoires, qui travaillent sur les mêmes innovations, la labellisation des projets leur permettant de gagner en légitimité et d'accéder plus facilement à des subventions.
Se hisser sur des grands projets au niveau européen
Il s'agit du tout premier pôle de compétitivité dédié au secteur des travaux publics. Soutenu par la région Auvergne-Rhône-Alpes, la région Bourgogne-Franche-Comté et la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et Syntec-Ingénierie, il est pour le moment ancré dans ces deux régions mais a pour ambition de couvrir le territoire national. Des discussions sont en cours avec d'autres clusters en Nouvelle-Aquitaine et en Pays de la Loire. Un enjeu important pour pouvoir se hisser sur des grands projets de recherche au niveau européen.
Le pôle a été labellisé par l'État pour deux ans "sous condition d'une structuration effective". Un autre pôle, Enter, est dans ce cas. La phase V lancée en mars 2023 a aussi labellisé quatre autres pôles pour deux ans, deux pour un an et 47 pour quatre ans, soit 55 au total. Au fil des ans, la politique lancée en 2004 s'est réorientée, de la création de synergies à la recherche de débouchés économiques, avec une dimension européenne. L'État s'est aussi progressivement désengagé financièrement au profit des régions (de 200 millions d'euros en 2015 à 9 millions d'euros par an pour la nouvelle phase en cours) jusqu'à ce que le dispositif soit régionalisé à partir de 2019. Les régions sont devenues l'interlocuteur principal des pôles. Ce sont elles qui assurent le suivi de leurs actions. (Source Banque desterritoires)