Bulletin de conjoncture

Bulletin de conjoncture mensuel diffusé par la FNTP : Mieux orientée en mars, l’activité TP reste stable au cours du 1er trimestre 2024 comparé à l’an dernier et ce, malgré la récurrence des intempéries dans certains territoires. 

Toutefois, après un début d’année placé sous le signe de l’optimisme, les signaux annonciateurs d'une conjoncture plus perturbée sont de plus en plus manifestes, en lien notamment avec le retour annoncé de la rigueur budgétaire. Selon l’enquête d’opinion d’avril, l’ensemble des indicateurs avancés de la conjoncture sont ainsi orientés à la baisse et se rapprochent désormais de leur moyenne de longue période.

Stabilité de la production, malgré les intempéries : Mois le plus dynamique du trimestre, l’activité TP réalisée en mars 2024 progresse de +1,6% en volume comparé à février 2024 et de +1,9% comparé à mars 2023 (données cvs-cjo). La production enregistrée au 1er trimestre retrouve ainsi un niveau équivalent à celui du T1 2023. En dépit des fortes pluies et inondations ayant touché plusieurs régions (+34,6% d’heures chômées pour intempéries au T1 2024/T1 2023), les facturations TP se maintiennent bien. Plus globalement, la croissance de l’activité sur 12 mois glissants reste, depuis un semestre, sur un plateau supérieur à +4%.

Des prises de commandes dans la continuité de 2023 : Au mois de mars, comme sur l’ensemble du trimestre, les prises de commandes sont en léger retrait comparé aux niveaux de 2023 (respectivement -3% et -2,3% en euros constants). De la même manière que l’an dernier, l’évolution mensuelle des marchés conclus est erratique (-21,6% entre février et mars 2024) selon les attributions de contrats de taille importante.

Orientation à la baisse des effectifs ouvriers TP : Depuis 2022, les effectifs ouvriers permanents se sont progressivement inscrits sur une tendance baissière. Le nombre d’ouvriers salariés diminue ainsi de -1,1% au T1 2024 par rapport au T1 2023, tandis que les entreprises TP peinent à recruter : l’insuffisance de personnel touche ainsi 45 % d’entre elles. Sous l’effet conjugué de ce repli persistant des effectifs et de conditions climatiques défavorables, le volume total des heures travaillées baisse de -5,1% au cours des 3 derniers mois comparé aux mêmes mois de 2023. Cette baisse est particulièrement prononcée dans l’intérim, qui sert de variable d’ajustement et chute de -16,6% (-3,2% pour les heures des ouvriers permanents).

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