17/11/2024
Et si l’hypothèse d’un enfouissement des câbles de la future ligne très haute tension (THT) redevenait envisageable pour les 65 kilomètres traversant le Gard et les Bouches-du-Rhône, en remplacement des 180 pylônes de 60 mètres de haut ?
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Le 27 septembre, dans les salons de la préfecture de la région Paca à Marseille, le préfet Christophe Mirmand et RTE, gestionnaire du réseau électrique français, ont dévoilé le tracé de la future ligne très haute tension (THT) entre Jonquières-Saint-Vincent et la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.
Ce projet, qualifié de "moindre impact", prévoit l’installation de 180 pylônes de 60 mètres de haut sur un parcours de 65 kilomètres traversant le Gard et les Bouches-du-Rhône, avec une mise en service envisagée fin 2028.
Cependant, l’annonce a suscité une vive opposition de la part des élus et des agriculteurs du Gard, qui dénoncent le choix d’une infrastructure entièrement aérienne, au détriment d’un enfouissement même partiel. Ils pointent notamment les impacts environnementaux et économiques de ce projet.
La controverse s’est intensifiée après que RTE a annoncé, le 5 novembre, une commande de 5 000 kilomètres de câbles souterrains pour près d’un milliard d’euros. Bien que ces câbles soient conçus pour des tensions allant jusqu’à 400 000 volts, RTE a précisé qu’ils ne concernent pas la ligne Jonquières-Fos, mais visent plutôt à accompagner la transition énergétique dans des zones industrielles comme Dunkerque et Fos-sur-Mer.
Christophe Berassen, directeur du développement ingénierie chez RTE, explique que l’enfouissement des lignes à 400 000 volts reste techniquement complexe, bien que des efforts soient prévus pour réduire l’impact global du réseau. Ainsi, pour chaque kilomètre de ligne THT aérienne installé, un kilomètre de lignes à moyenne tension sera enfoui. Dans le Gard, cela se traduira par l’enfouissement de 100 kilomètres de lignes à 60 000 volts d’ici 2023, diminuant par quatre le nombre de pylônes dans les communes concernées.
Malgré ces engagements, les opposants restent sceptiques. Leur mobilisation se poursuit, et l’issue de ce bras de fer reste incertaine.
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