27/12/2024
Le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau, événement majeur pour les acteurs de l'eau en France, sera l’occasion de revenir sur le 12ᵉ programme pluriannuel d’intervention des agences de l’eau, qui couvre la période 2025-2030. Ce programme, en cours de finalisation, prévoit un budget global de 13 milliards d'euros pour les six années à venir, soit près de 2,2 milliards d'euros par an, sous forme d’aides financières pour accompagner les collectivités dans la gestion de l'eau.
Lors du Salon des maires et des collectivités locales, les agences de l’eau ont présenté un premier aperçu de leurs priorités et des montants qu’elles envisagent d’allouer dans le cadre du 12ᵉ programme pluriannuel d’intervention. Bien que ces éléments ne soient pas encore définitifs, ils permettent de dessiner les contours de l’action des agences pour les prochaines années. La priorité est clairement donnée à la lutte contre la pollution, la gestion durable des ressources et l’adaptation aux changements climatiques, avec une attention particulière portée aux enjeux locaux.
Les aides financières se répartissent principalement sur trois axes majeurs :
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Si chaque agence adapte ses priorités aux spécificités de son territoire, plusieurs enjeux transversaux émergent, qu’elles soient liées à la préservation de la biodiversité, la gestion de la ressource en eau ou encore la résilience face aux changements climatiques. Parmi ces enjeux communs, on retrouve notamment :
Dans un contexte de changements climatiques de plus en plus marqués, certaines agences, comme celles de l’Adour-Garonne, de la Seine-Normandie, de Loire-Bretagne et de Rhône-Méditerranée-Corse, développeront des contrats « Eau & Climat ». Ces contrats visent à renforcer l’adaptation des territoires aux impacts du changement climatique, notamment en matière de gestion de la ressource en eau, d’infrastructures résilientes et de protection des écosystèmes.
Le bassin Artois-Picardie se distingue par une attention particulière aux réponses aux épisodes d’inondations et de sécheresse, deux phénomènes qui risquent de se multiplier sous l'effet du réchauffement climatique.
L’agence du bassin Rhône-Méditerranée-Corse mettra un accent particulier sur le soutien aux services publics d’eau et d’assainissement, en prévoyant des aides renforcées, notamment à condition que les collectivités adoptent une tarification adaptée pour permettre les investissements nécessaires à la modernisation des infrastructures.
Enfin, la transition agroécologique sera au cœur des priorités de certains bassins, en particulier ceux de l’Adour-Garonne, de la Seine-Normandie et d’Artois-Picardie. Ces programmes chercheront à soutenir les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, notamment pour limiter les pollutions diffuses par les nitrates et les pesticides.