16/02/2025
La France dessine sa future carte du stockage souterrain du CO₂ : cinq régions – façade atlantique, bassin parisien, Lorraine, Aquitaine et Sud-Est – pourraient stocker jusqu'à 1,1 milliard de tonnes, selon une étude officielle publiée.
Sponsor
"Capter le CO₂ industriel est un enjeu clé pour atteindre les objectifs de décarbonation du pays", a souligné le cabinet du ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, lors d'un déplacement au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans le Loiret.
Chaque année, la France émet environ 400 millions de tonnes de CO₂, dont 18 % proviennent de l'industrie, notamment des secteurs de la chaux et du ciment, qui ne disposent pas encore de solutions pour éliminer ces émissions.
Il est donc essentiel de capter, stocker ou transformer ce CO₂ afin d'éviter sa dispersion dans l'atmosphère et de respecter les engagements climatiques du pays.
Si la France facilite l'accès de ses industriels aux sites de stockage en mer du Nord et en Méditerranée, elle développe aussi une stratégie nationale de capture et stockage du carbone (CCUS) pour réduire les coûts de transport et de stockage.
L'étude EvastoCO₂, publiée jeudi, recense d'anciens gisements pétroliers et gaziers capables de retenir le CO₂ sur des millions d'années. Elle estime que le sous-sol métropolitain pourrait accueillir environ 1 milliard de tonnes de CO₂ dans ces "pièges géologiques", empêchant toute migration du gaz hors des réservoirs.
L'inventaire des sites a été réalisé par neuf entités publiques et privées sous la supervision de la Direction générale de l'Énergie (DGEC) et avec le soutien de l'Agence de la Transition écologique (Ademe).
Cette étude répond aux obligations européennes de publication d'un atlas national des capacités de stockage du CO₂, conformément au règlement Net Zero Industry Act (NZIA) adopté en juin 2024.
Sponsor