24/02/2025
Dans un article rédigé par Patrick REAMOT, Directeur Général Délégué de Sète Agglopôle Méditerranée, explique les raisons des travaux engagés pour réduire les flux microbiologiques rejetés dans la lagune de Thau, ainsi que la nature des interventions prévues pour préserver l'activité de la pêche et de la conchyliculture.
Préserver la lagune de Thau et soutenir les conchyliculteurs, est une priorité absolue pour Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). Grâce à des investissements ambitieux, SAM mène des actions décisives pour réduire les déversements d’eaux usées dans la lagune, notamment lors de forts épisodes pluvieux.
Des objectifs environnementaux bien plus élevés que la norme nationale
La réglementation nationale impose la conformité des rejets pour une pluie de retour d’un mois (c’est- à-dire une pluie qui statistiquement se produit une fois par mois). SAM, consciente de la sensibilité du bassin de Thau, a fixé un objectif bien plus exigeant : maîtriser les rejets pour une pluie de retour de deux ans, soit un engagement 24 fois supérieur. Cet effort exceptionnel vise à protéger durablement la lagune et à limiter l’impact des rejets sur les activités conchylicoles et de pêche.
Un investissement majeur pour sécuriser le réseau et limiter les déversements
Après un premier « plan Marshall » de 166 millions d’euros pour mettre la lagune de Thau à l’abri par temps sec, SAM a lancé en 2017 un plan de réduction des rejets microbiologiques. Ce projet ambitieux, d’un montant de 28 millions d’euros pour le territoire, s’étendra jusqu’en 2026 pour se conformer aux objectifs fixés par temps de pluie. Les travaux auront pour effet de limiter considérablement les déversements des réseaux unitaires (collecte des eaux domestiques et eaux pluviales dans une même canalisation) pour une pluie de retour de deux ans (qui se produit statistiquement une fois tous les deux ans).
Les orientations stratégiques ont été définies pour répondre aux enjeux suivants :
Le programme des travaux récents et à venir
En temps normal, les eaux de pluie s’écoulent vers des exutoires naturels, tandis que les eaux usées sont acheminées vers les stations d’épuration. Sur le bassin de Thau, les communes de Sète et Marseillan disposent de réseaux unitaires*, collectant à la fois les eaux pluviales et les eaux domestiques. Lors de fortes pluies, ce type de réseau peut être rapidement saturé, entrainant des débordements dans le milieu naturel. Pour remédier à ce problème, des travaux de mise en séparatif (séparation des eaux pluviales et des eaux domestiques) sont entrepris dès que les conditions le permettent. Cependant, dans les centres-villes historiques, où les bâtiments sont anciens, les rues étroites et les sous-sols encombrés, il est souvent nécessaire d’envisager des solutions alternatives adaptées.
Cliquez-ici pour lire la suite du communiqué
Sponsors