06/05/2025
Face à l’augmentation continue des prix de l’énergie, les collectivités territoriales accélèrent leur transition vers un éclairage public plus sobre et plus intelligent. Cette évolution s’inscrit pleinement dans les enjeux de la transition énergétique et du développement des smart cities, où la maîtrise des consommations devient stratégique.
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La première étape de cette transformation repose sur le déploiement massif de luminaires LED gradables. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire de connecter tout un réseau pour réaliser d’importantes économies.
Installer des LED pouvant être atténuées en cœur de nuit permet déjà de réduire la facture énergétique de plus de 60 % par rapport à des lampes à décharge traditionnelles. Mieux encore : lorsqu’elles sont couplées à des détecteurs de présence, ces économies peuvent atteindre jusqu’à 70 %.
Ce mouvement est désormais soutenu par les principaux fabricants, qui ne proposent quasiment plus que des modèles gradables. Les anciens systèmes ON/OFF sont progressivement abandonnés au profit de solutions capables d’adapter le flux lumineux selon les besoins réels.
Un changement technologique discret mais fondamental, qui rappelle que l’intelligence ne rime pas toujours avec connectivité : une gestion locale et maîtrisée peut être tout aussi performante.
Cependant, les luminaires gradables, même équipés de capteurs de mouvement, ont leurs limites. Ils ne sont pas pilotables à distance. Chaque adaptation – changement d’horaire saisonnier, événement local ou intervention exceptionnelle – nécessite une présence physique sur site, avec une configuration manuelle via Bluetooth.
C’est là que les solutions de smart city prennent tout leur sens. Certaines entreprises annoncent jusqu’à 80 % d’économies en combinant LED, gradation, détection de présence et télégestion. Mais la télégestion ne se limite pas à la performance énergétique : elle contribue aussi à réduire les émissions de carbone. Fini les déplacements pour diagnostiquer une panne ou ajuster les horaires d’éclairage : tout se pilote à distance, en temps réel.
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Toutefois, la mise en œuvre de la télégestion doit être pensée en fonction du contexte. Taille du territoire, densité du parc lumineux, ressources humaines et financières : autant de critères qui conditionnent le retour sur investissement. Son coût d’installation et de maintenance implique une approche pragmatique, au cas par cas.
Bonne nouvelle : il est souvent possible d’intégrer des solutions connectées à des luminaires LED déjà en place, grâce à des boîtiers compatibles. Mais attention à l’interopérabilité. Certains systèmes restent fermés et peuvent poser des problèmes d’intégration dans un parc hétérogène.
Autre voie prometteuse : l’éclairage solaire, qui permet de viser jusqu’à 100 % d’économies d’énergie. Mais là encore, une réflexion sur les usages s’impose : extinction programmée, gradation, lutte contre les nuisances lumineuses, optimisation des batteries… Ces leviers permettent d’allier performance et sobriété énergétique. Certaines entreprises vont plus loin. Chez Fonroche Lighting, les luminaires solaires sont dotés d’une puce LORA combinant radiofréquences et carte SIM. Résultat : un pilotage à distance de l’ensemble du parc, incluant surveillance des équipements, planification des horaires, gradation, extinctions ou interventions d’urgence. Une preuve que la technologie solaire peut elle aussi s’inscrire dans une stratégie de gestion intelligente et durable de l’éclairage.
Quelle que soit la solution retenue – LED gradable, télégestion ou solaire connecté – une chose est sûre : l’intelligence technologique n’a de valeur que si elle est guidée par une intelligence humaine. Sans stratégie claire, aucune innovation, aussi avancée soit-elle, ne garantit des économies durables.