12/05/2025
Le 16 avril 2025, le gouvernement a dévoilé la deuxième version de la stratégie nationale de l’hydrogène décarboné, cinq ans après le lancement de la première. Cette révision marque une étape clé dans le développement de l’hydrogène bas-carbone en France, avec des objectifs ajustés à la réalité technico-économique actuelle.
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Lancée initialement en 2020, cette stratégie visait à renforcer la souveraineté énergétique et industrielle de la France en favorisant le développement de l’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau, sans utilisation de combustibles fossiles. Cependant, les évolutions récentes de la chaîne de valeur, notamment dans les secteurs industriels et les transports, ont conduit à réviser certaines ambitions.
Ainsi, la production d’hydrogène « vert » atteindra un objectif révisé de 4,5 gigawatts (GW) installés d'ici 2030, contre les 6,5 GW prévus initialement. En 2035, l’objectif est réduit à un plafond de 8 GW, contre 10 GW dans la stratégie précédente, en raison d'une maturation technico-économique jugée plus longue que prévu.
Cinq ans après le lancement de cette stratégie, l'État a soutenu plus de 150 projets dans le secteur de l’hydrogène, avec un fort soutien via France 2030. Ces projets permettront la création de 8 000 emplois directs d’ici 2030, selon le ministère de l’Économie, en charge de l’Industrie et de l’Énergie.
Parmi les actions phares, l’appel à projets « écosystèmes territoriaux », lancé en octobre 2020, a permis de soutenir 46 projets d’écosystèmes, principalement axés sur la mobilité hydrogène, incluant la production, la distribution et les véhicules consommateurs d’hydrogène.
Parallèlement, le programme « projets importants d’intérêt européen commun » (PIIEC) soutient le déploiement de six projets majeurs de production d’hydrogène pour des usages industriels (chimie, raffinage, ammoniac), installés dans des zones industrielles clés comme Fos-sur-Mer, Le Havre-Estuaire de la Seine, ou la « Vallée de la Chimie » à Lyon. Ces projets représentent des pôles de consommation majeurs d’hydrogène pour l’avenir de l’industrie française.
Avec cette nouvelle stratégie, la France continue de se positionner comme un acteur de premier plan dans la transition énergétique européenne, en mettant l’accent sur l’innovation, la création d'emplois et la décarbonation des industries lourdes.