25/07/2025
Depuis le 15 juillet 2025, un important chantier de raccordement est mené par GRDF à Amanvillers (Moselle). L’objectif : raccorder l’unité de méthanisation de la ferme des Champenois au réseau de gaz de l’agglomération de Metz.
Ce projet ambitieux permettra bientôt d’alimenter une partie de la métropole en biogaz, un gaz renouvelable issu de la fermentation de déchets agricoles tels que la paille, le lisier ou encore le fumier.
Pour assurer ce raccordement, 6 kilomètres de canalisations sont en cours d’enfouissement, jusqu’à Châtel-Saint-Germain. Une trancheuse RIVARD est mobilisée pour ouvrir la voie : "Une première section de deux kilomètres traverse les champs, avant de longer les routes communales sur les quatre kilomètres restants", explique Brice Jacinto, chargé d’affaires chez GDF. Au rythme de 700 mètres par jour, les travaux devraient s’achever aux alentours du 26 juillet.
GRDF a choisi la technique « bas carbone », qui intègre une approche plus respectueuse de l’environnement. L’opération repose sur l’utilisation de tourets de gaz MPC enrubannés directement en usine, ce qui permet de réemployer in situ les terres excavées et de limiter ainsi l’impact écologique des travaux.
Le montant total de l’opération s’élève à 650 000 euros, intégralement financés par GRDF. L’injection effective du biogaz dans le réseau, en revanche, devra attendre la fin novembre, une fois le poste de distribution mis en service. Ce dernier aura un double rôle essentiel : "Il nous permet de contrôler la qualité du gaz avant son injection dans le réseau, et d’assurer son odorisation, indispensable pour la sécurité des usagers", précise Bastien Régnier, directeur Grand Est de GRDF. En effet, le gaz étant naturellement inodore, une odeur est ajoutée pour faciliter la détection en cas de fuite.
Ce chantier s’inscrit dans la stratégie de transition énergétique menée par GRDF, qui vise à couvrir 25 % des besoins en gaz de la région Grand Est avec du biogaz d’ici 2030. À Metz, les bénéfices seront rapidement tangibles : "Grâce à ce méthaniseur, un quart des logements chauffés au gaz seront alimentés à 100 % en gaz vert", se réjouit Bastien Régnier.
Une dernière étape reste à franchir : la conversion du méthaniseur, actuellement dédié à la production d’électricité depuis 2014, vers la production de gaz. L’unité traite déjà les déchets organiques de plusieurs exploitations agricoles dans un rayon d’environ dix kilomètres. Sa transformation contribuera à renforcer encore davantage la filière locale du gaz renouvelable, au service d’un modèle énergétique plus durable.
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