29/07/2025
Le projet de parc éolien en mer au large de la Bretagne sud fait l’objet d’une contestation formelle de la part de l’association de sauvegarde du patrimoine Koun Breizh, qui a récemment déposé un recours auprès de l’Unesco.
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L’association demande une révision du tracé prévu, qu’elle considère incompatible avec les exigences de protection du patrimoine culturel, notamment les sites mégalithiques de Carnac et les rives du golfe du Morbihan, récemment inscrits au patrimoine mondial.
Le litige porte principalement sur le tracé des câbles électriques reliant le parc éolien au réseau terrestre. En particulier, Koun Breizh conteste le choix du site d’atterrage à Erdeven (plage de Kerhillio), ainsi que le passage de trois liaisons de 225 kV à travers une zone désormais classée. L’association redoute que les travaux de forage dirigé, nécessaires à la pose des câbles, entraînent la destruction de vestiges archéologiques encore non identifiés.
Face à ces critiques, le gestionnaire de réseau RTE souligne avoir étudié plusieurs scénarios d’implantation en amont du projet. Il affirme avoir intégré dès les premières phases de conception l’hypothèse d’un classement Unesco, et avoir retenu un tracé « à moindre impact », en grande partie aligné sur des emprises existantes (55 % dans un couloir d’infrastructures électriques) et éloigné des zones sensibles. Deux secteurs de forte densité mégalithique, identifiés dans l’aire d’étude immédiate, feront par ailleurs l’objet d’un contournement par enfouissement souterrain afin de garantir leur préservation.
Un diagnostic archéologique préventif, conduit par l’INRAP à l’automne 2025, viendra compléter ces mesures. Il visera à évaluer la présence de vestiges sur le tracé projeté et à valider la compatibilité des travaux avec les exigences de conservation liées au statut patrimonial du site.
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