05/08/2025
Pour faire face aux pertes d’eau sur son réseau de distribution, Brest Métropole a misé sur l’innovation. Depuis mars, des capteurs acoustiques de pré-localisation, couplés à de l’intelligence artificielle, sont installés sur les conduites d’eau potable les plus anciennes du territoire. Objectif : détecter les fuites plus rapidement, et intervenir avant qu’elles ne prennent de l’ampleur.
Sponsors d'Intertas.info
Ces capteurs, d’un diamètre de 55 mm, sont installés dans des bouches à clés, directement sur les vannes de fermeture du réseau. Ces points sont particulièrement propices à la transmission des bruits liés à une fuite, explique Thomas Bouveret, responsable de l’alimentation en eau potable chez Eau du Ponant. « Nous avons ciblé les secteurs où les conduites, souvent en fonte, sont les plus vétustes et donc les plus à risque », précise-t-il.
Chaque nuit, les capteurs enregistrent les sons du réseau. Dès le matin, les données sont automatiquement transmises à une plateforme de supervision. L’intelligence artificielle entre alors en jeu : elle analyse les enregistrements pour distinguer les bruits parasites, les usages classiques, ou encore les sons caractéristiques d’une fuite.
Les informations sont examinées quotidiennement par l’équipe de recherche de fuites. Si une suspicion est confirmée, une intervention sur le terrain est déclenchée. Une équipe dotée d’engins de terrassement intervient alors pour réparer la canalisation endommagée.
Les résultats sont déjà très encourageants. Depuis le déploiement en mars, nous avons pu localiser une quinzaine de fuites grâce à ces prélocalisateurs, annonce Thomas Bouveret. À la clé : des économies d’eau significatives. En moyenne, ce sont 500 m³ d’eau qui sont économisés chaque jour, soit l’équivalent d’une piscine olympique chaque semaine.
Le projet, d’un coût total de 280 500 €, a été financé à 50 % par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Un investissement rentable, au vu des volumes d’eau préservés et des interventions ciblées.
Forte de ce succès, Eau du Ponant ambitionne d’étendre le dispositif. Nous espérons pouvoir déployer cette technologie plus largement sur nos territoires urbains dans les prochaines années, conclut Noémie Saint-Hilary, directrice générale d’Eau du Ponant.
Sponsor d'Intertas.info, qui nous permet de vous informer