27/09/2025
Le 25 septembre 2025, l’Autorité environnementale (AE) a rendu un avis consultatif émettant plusieurs réserves sur l’étude d’impact relative aux travaux préparatoires de la ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Ouest, qui doit relier Bordeaux à Toulouse et Bordeaux à Dax. Si l’institution reconnaît un dossier « approfondi sur certains sujets », elle le juge néanmoins « incomplet » et appelle SNCF Réseau, maître d’ouvrage, à préciser ses engagements.
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La demande d’autorisation environnementale déposée par SNCF Réseau porte sur une série d’interventions préparatoires : défrichements, diagnostics archéologiques et sondages géotechniques le long des 222 kilomètres de tracé. Ces opérations, prévues à partir de février 2026, conditionnent l’ouverture du chantier principal.
L’enjeu est majeur : la LGV Sud-Ouest doit permettre, à l’horizon 2032, de relier Toulouse à Paris en 3h10, soit une heure de moins qu’actuellement. Le coût du projet, estimé à 14,3 milliards d’euros lors de son évaluation en 2020, en fait l’une des plus importantes infrastructures ferroviaires en Europe occidentale.
Dans son analyse, l’AE pointe des insuffisances méthodologiques. Elle estime que les mesures d’évitement, de réduction et de compensation restent « trop génériques » et « insuffisamment justifiées ».
Parmi les points faibles soulignés figurent :
Ces réserves s’ajoutent à celles déjà exprimées le 9 septembre par le Conseil national de la protection de la nature (CNPN), qui avait rendu un avis défavorable sur le même dossier, jugeant les garanties insuffisantes en matière de biodiversité.
Du côté institutionnel, les collectivités regroupées au sein du Syndicat mixte GPSO (SGPSO), chargé du pilotage du projet, ont réagi dès le 26 septembre. Elles ont déclaré « prendre acte » des remarques de l’AE tout en réaffirmant leur confiance dans la capacité de SNCF Réseau à répondre aux critiques.
Le préfet d’Occitanie, Pierre-André Durand, coordinateur du projet, a confirmé que l’État veillera à ce que l’avis soit pleinement pris en compte, « tant dans la procédure en cours que dans les prochaines demandes d’autorisation environnementale ».
Deux autres autorisations devront en effet être instruites : l’une pour les travaux de raccordement entre la ligne nouvelle et le réseau existant, et l’autre pour le chantier de la LGV lui-même, dont l’examen ne devrait pas intervenir avant 2027.
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