17/10/2025
Alors que la gestion de l’eau se complexifie en raison des activités humaines et du dérèglement climatique, une étude de la Banque des Territoires, basée sur l’analyse de la commande publique entre 2019 et 2024, révèle des investissements fragmentés et globalement stables des collectivités locales.
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Pour mieux comprendre la dynamique d’investissement des collectivités dans le secteur de l’eau, la Banque des Territoires publie une vaste étude reposant sur l’analyse de l’ensemble des consultations publiques de 2019 à 2024. Cette étude, qui porte sur tous les investissements liés au cycle de l’eau, met en lumière les grandes tendances du secteur.
« Nous sommes fiers de partager les résultats de notre étude, qui éclairent la dynamique du secteur de l’eau, où la Banque des Territoires est devenue un acteur clé grâce à son programme Aquagir. Face à l’ampleur des défis liés à la gestion de la ressource en eau, notre ambition est de jouer un rôle de levier sur ces investissements publics et d’observer une tendance à la hausse dans les prochaines éditions de l’étude. » — Solène Le Fur, directrice du programme Aquagir de la Banque des Territoires
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Stabilité du niveau d’investissement entre 2019 et 2024 : Les investissements publics dans le secteur de l’eau se sont maintenus à environ 5,3 milliards d’euros par an pour les marchés publics, alors même que le déficit d’investissement annuel est évalué à 13 milliards d’euros par le Cercle Français de l’eau. Si les consultations liées au petit cycle de l’eau (eau potable et assainissement) restent majoritaires — représentant environ 80 % du montant global des consultations sur la période —, l’étude révèle que le secteur demeure très fragmenté : 85 % des marchés publics sont inférieurs à 500 000 €.
Polarisation géographique des consultations : Les consultations du petit cycle proviennent principalement de territoires où les communes ont largement transféré leurs compétences eau et assainissement aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), aux syndicats mixtes ou aux grandes régies urbaines, principalement dans les départements disposant d’une forte capacité d’investissement (bassins de population, syndicats mixtes et intercommunalités importants).
Les consultations du grand cycle, en revanche, se concentrent dans les zones les plus exposées aux risques de sécheresse, d’inondations ou de recul du trait de côte, en particulier les territoires littoraux (y compris outre-mer) et les vallées fluviales (Gironde, Hérault, Nord, Pas-de-Calais, Loiret, etc.).
Hausse des marchés publics de prestations d’ingénierie et de maîtrise d’œuvre : Cette tendance traduit le besoin croissant d’accompagnement des collectivités pour initier leurs projets, qui se concrétiseront dans les années à venir, selon l’effet d’entraînement observé entre « montée en connaissance » et passage à l’action.
Cette hypothèse de « gestation des projets » liés à l’eau est confirmée par l’Observatoire de la transformation écologique de la Banque des Territoires, qui constate une hausse des intentions d’investissement sur l’eau chez les collectivités locales interrogées.
Ce besoin d’accompagnement trouve une réponse dans des dispositifs comme le programme Aquagir de la Banque des Territoires, qui soutient les collectivités dans leurs projets de préservation de la ressource en eau, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Depuis 2023, la part des Aquaprêts dans le financement des infrastructures de gestion de l’eau par les collectivités locales a nettement progressé, représentant désormais entre 20 % et 25 % des investissements annuels recensés selon l’étude.
Le nouveau dispositif d’animation des collectivités locales du programme aquagir Pour accroître encore son impact, le programme aquagir lancera dès la fin d’année 2025 un dispositif d’animation des collectivités adhérentes au programme, qui viendra compléter les ressources déjà à disposition sur la plateforme aquagir.fr (kits de sensibilisation sur les enjeux de l’eau, les responsabilités des élus, les coûts et financement, les idées reçues) et aquarepère. |
Méthodologie de l’étude
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Consulter l’intégralité de l’étude de la Banque des Territoires