03/11/2025
Avec un investissement de 250 millions d’euros, Enedis lance le projet « Réseau Marseille » pour faire entrer la deuxième ville de France dans le XXIᵉ siècle. Objectif : sécuriser un réseau électrique fragilisé par les aléas climatiques et l’adapter aux nouveaux usages énergétiques liés à la transition écologique.
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Enedis ambitionne de diviser par deux les temps de coupure d’ici cinq ans. Pour y parvenir, l’entreprise remplace les anciens câbles papier imprégné (CPI), installés il y a plus de 50 ans, par des câbles synthétiques plus robustes et mieux isolés.
« L’huile isolante des anciens câbles perd son efficacité avec le temps, explique Arnaud Biche, responsable du projet. Lors des fortes chaleurs, ils surchauffent et provoquent des incidents. Les nouveaux câbles permettent de réduire par trente le nombre de pannes. »
Sur les 500 km de réseau enterré, 160 km restent à renouveler d’ici 2030. Le temps de coupure moyen devrait alors passer à 40 minutes par an, contre près du double aujourd’hui.
En parallèle, Enedis prépare Marseille à la hausse de la demande électrique : véhicules électriques, tramway, data centers, intelligence artificielle… La métropole représente déjà 40 % de la consommation d’électricité de la région PACA.
Parmi les chantiers les plus marquants, celui du Grand Port Maritime de Marseille-Fos (GPMM) se distingue. Pour l’électrification des navires à quai, Enedis a doublé la puissance disponible grâce à la pose de nouveaux câbles sous le Vieux-Port, dans une galerie de 400 mètres construite en 1964.
« Ce passage sous-marin nous a évité un kilomètre et demi d’excavation, précise Jacques Nicoli, directeur régional d’Enedis. Les câbles moyenne tension alimentent désormais directement le GPMM. »
Cette installation permet de fournir jusqu’à 20 MW de puissance, suffisante pour raccorder les navires à quai et éteindre leurs moteurs diesel. Déjà huit postes à quai sont électrifiés, un neuvième le sera d’ici la fin de l’année, et quatre supplémentaires en 2026, notamment pour le terminal croisières. À terme, 30 postes à quai seront opérationnels, marquant une étape clé vers un port plus propre et une ville moins polluée.
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